Les thérapies cognitivo comportementales
Arrivées en France dans les années 70, les Thérapies Cognitivo Comportementales (TCC) travaillent sur les pensées négatives qu’a un patient sur lui-même (la cognition) et sur ses réactions (reprogrammation du comportement grâce à l’apprentissage). Elles permettent de sortir des schémas limitant et sont des thérapies brèves, contrairement aux cures analytiques.
La thérapie cognitive, un complément à la thérapie comportementale
L’approche comportementaliste ou behavioriste s’appuie sur l’observation. Il s’agit de déterminer la réaction d’un individu face à un événement, le stimulus : par exemple, une peur panique en montant dans un ascenseur ou une crise de boulimie en cas de contrariété, le fameux « manger ses émotions ». Le thérapeute comportementaliste ne va pas chercher à connaitre la cause profonde du comportement mais à modifier cette réponse inappropriée.
L’axe cognitif vient compléter le traitement en s’intéressant à la façon dont l’individu interprète son trouble. Il s’agit d’accompagner la personne, dans l’analyse de ses jugements, ses préjugés ou ses pensées afin de les modifier pour mieux réagir.
Thérapie cognitive et comportementale, pour quels troubles ?
La thérapie du comportement est efficace pour soigner un trouble précis :
- les Troubles Obsessionnelles Compulsifs (ou TOC),
- les phénomènes de dépendance (boulimie, tabagisme, alcoolisme…),
- les problèmes d’ordre sexuel.
- la timidité ou les phobies sociales qui se manifestant par des tremblements, bégaiements, sueurs ou des stratégies d’évitement,
En revanche, cette thérapie brève ne convient pas pour les personnes ressentant un mal être généralisé et profond. Le travail thérapeutique va alors porter sur la restructuration de la personnalité.
Le déroulement d’une thérapie cognitive et comportementale
Le psychologue va d’abord écouter le patient pour cerner son problème et ses attentes. Puis, l’échange va porter sur les cognitions, afin de déterminer les moments angoissants provoquant le plus de souffrance psychique. Lors des séances suivantes, le praticien et le patient vont mettre en place un calendrier d’actions, afin que la personne se confronte à ses peurs : prendre la parole en public, déjeuner seule dans un restaurant etc.
L’échange entre le soignant et le patient est réel et des ajustements peuvent être proposés, afin de tenir compte du ressenti.
Les outils à disposition du thérapeute
Un psychologue doté d’une spécialisation en thérapie cognitive a appris à utiliser différents outils :
- la relaxation, la méditation, la sophrologie,
- la désensibilisation systématique consistant à s’approcher étape par étape du stimuli entrainant la réaction inappropriée (peur, anxiété, crise de panique…),
- les techniques d’expositions variées pour amener le patient à expérimenter la diminution de son angoisse face au problème, autrement que par les stratégies d’évitement,
- l’entrainement aux habiletés sociales, afin d’avoir une relation saine et équilibrée avec les autres et ainsi gommer les effets d’un mauvais apprentissage des relations sociales,
Le psychologue a été formé, afin de choisir la technique la plus adaptée au trouble du patient.
La thérapie cognitive et comportementale en quelques chiffres
La thérapie cognitive et comportementale fait partie des thérapies brèves. Aussi, une vingtaine de séances étalée sur 3 à 6 mois est en général suffisant. Passé ce délai et si le trouble persiste se pose la question de passer à une cure analytique plus classique. Le coût d’une séance est fixé librement par le psychologue et obligatoirement indiqué au patient, avant le début du traitement.