La psychologie positive
La psychologie positive est une branche de la psychologie qui se distingue de la pensée positive et de l’autosuggestion aussi nommée méthode Coué, 2 techniques utilisées en coaching personnel.
La psychologie positive, pour promouvoir l’épanouissement
La psychologie positive s’intéresse plus au bien-être mental, à ce qui rend les humains heureux et résilients plutôt qu’aux origines des pathologies. Les chercheurs en psychologie positive ont étudié, comment certains surmontent mieux les épreuves de la vie.
Une psychologie expérimentale
La psychologie positive adopte les méthodes de la psychologie expérimentale avec des emprunts aux sciences humaines (histoire, science) et aux neurosciences, c’est-à-dire aux études portant à la fois sur la structure et le fonctionnement du système nerveux. Ainsi à titre d’exemple, l’imagerie cérébrale est utilisée par les chercheurs en psychologie positive.
Qu’est-ce que la psychologie expérimentale ? La psychologie expérimentale étudie les comportements directement observables.
Les origines de la psychologie positive
En 1998 lors du congrès de l’association américaine de psychologie, son président Martin E.P. Seligman a officialisé l’entrée de la psychologie positive, dans le panel des thérapies à disposition des cliniciens. Mais les origines de la psychologie positive sont plus anciennes. Ainsi dès l’Antiquité, Aristote faisait déjà référence à la bonté de la nature humaine
Le concept de pensée positive avait déjà été théorisé par Norman Vincent Peale (1898 – 1993). Le courant de la psychologie humaniste dont les prémices datent des années 1920 est fondé sur une vision optimiste de l’être humain capable de puiser en lui-même les ressources pour guérir son mal-être.
→ A savoir : L’association française et francophone de la psychologie positive a été créer en 2009.
Quelques mots sur Martin E.P. Seligman
Martin E.P. Seligman est né en 1942. Il est considéré comme l’un des psychologues les plus influents. Enseignant à l’université de Pennsylvanie, il a en effet publié plus de 200 articles dans des revues spécialisées. Connu pour avoir lancé la psychologie positive, il s’est aussi fait connaitre pas sa théorie de l’impuissance apprise, c’est-à-dire que le comportement humain est déterminé par les conséquences estimées à partir d’expériences passées.
Ainsi, la récompense attendue serait le fondement de toute action. Martin E.P. Seligman a fait l’objet de vives attaques. En effet en 2014, un journaliste a publié une enquête indiquant qu’il avait aidé la CIA à mettre en place un programme de torture. L’intéressé a toujours démenti une telle implication et a indiqué qu’une réunion s’est bien tenue à son domicile en décembre 2001 avec des membres de la CIA, mais que l’objectif de cette réunion portait sur la manière dont les universitaires pouvaient combattre la violence des groupes de combattants islamistes.
Critique de la psychologie positive
Les détracteurs de la psychologie positive lui reprochent son approche manquant de complexité et de diversité. Ils soulignent ainsi que des émotions classées comme négatives, stress, peur…permettent parfois de prendre des décisions plus prudentes. De plus, des réactions comme la tristesse lors d’un deuil sont normales et éloignent le risque de pathologies plus graves.
Par ailleurs, l’approche exclusivement expérimentale est biaisée. En effet, elle ne laisse pas place au discours, qui peut être également riche en renseignements. Les opposants à la psychologie positives notent également, qu’il est impossible de ressentir constamment un bien-être et que cette course au bonheur peut être source d’angoisse et d’intériorisation des pensées.
Bien différencier psychologie positive et pensées positives
De nombreuses critiques de la psychologie positive sont nées d’une confusion avec le courant de la pensée positive, un courant ne reposant sur aucune base scientifique mais à l’origine de nombreux ouvrages, La Puissance de la Pensée Positive, Une Pensée Positive par Jour, La Clé de Votre Energie etc.
Or, la psychologie positive ne nie pas les émotions négatives et n’incite pas à être optimiste tout le temps et partout. Elle confirme que dans certaines circonstances, la prudence, l’inquiétude aident à prendre les meilleures décisions. Mais d’une manière générale, les personnes ayant une approche optimiste ont statistiquement une vie plus longue en bonne santé, des interactions sociales de meilleure qualité et connaissent une plus grande réussite professionnelle.