Les origines d’un échec scolaire
Certes tous les enfants n’ont pas les mêmes capacités intellectuelles, pourtant cet état de fait n’explique pas les échecs scolaires ni la démotivation des élèves. Dans cet article, vous verrez que c’est avant tout l’attitude des parents et des enseignants qu’il faut changer avant d’espérer un changement de la part de l’élève.
Tous les enseignants ont des attentes bien précises à l’égard de leurs élèves, même si ces attentes, sont, la plupart du temps inconscientes. Pour s’en rendre compte, il suffit d’écouter comment certains enseignants parlent de leurs élèves.
La plupart du temps, ce sont les informations individuelles telles que l’expression orale de l’enfant, son sexe, son apparence,… et les informations stéréotypées telles que la classe sociale de l’enfant, ses origines,… qui sont à l’origine de ces attentes qui, il est indéniable, ont de nombreuses conséquences sur la réussite scolaire de l’enfant.
L’effet Pygmalion
En effet, une attente positive ou négative concernant les capacités d’un élève se traduit par une modification du comportement de l’enseignant et de ce fait, une modification de l’investissement scolaire de l’enfant. C’est ce que les psychanalystes et psychologues cliniciens appellent l’effet Pygmalion. C’est pourquoi, lorsque l’on constate que son enfant est en échec scolaire, il est nécessaire de déterminer si les attentes de l’instituteur peuvent être à l’origine de ce dernier ou non !
Mais un échec scolaire peut également venir d’un manque de motivation qui est souvent associée à une mauvaise perception de l’enfant lui-même. Cette perception évolue nécessairement en fonction de ses réussites et de ses échecs. Pour certains, les facteurs qui participent à la motivation sont internes dès la naissance. Dans ces cas là, la source de la motivation est le besoin qu’a tout individu de développer son potentiel lorsqu’il est en situation d’insatisfaction ou de déséquilibre. Pour d’autres, la motivation dépend de la manière dont l’individu interprète l’origine de ses réussites et de ses échecs.
En d’autres termes, les individus ayant un fort sentiment d’auto-efficacité interpréteront les difficultés comme des défis et attribueront leurs échecs à un manque d’effort alors que les individus ayant un faible sentiment d’auto-efficacité vivront les difficultés avec beaucoup d’angoisses et mettront automatiquement en doutes leurs capacités en cas d’échec. Ce sentiment non immuable dépend des relations qu’entretien l’enfant à l’école mais également au sein de sa famille.
Stimuler la motivation de l’enfant
Pour stimuler la motivation d’un enfant, il est nécessaire que vous l’encouragiez bien entendu, mais également que vous l’aidiez à prendre conscience de toutes ses réussites, que vous donniez du sens à ce qu’il apprend et surtout que vous lui montriez des modèles de réussite proches de lui qui éveilleront en lui, ce que les professionnels appellent un désir mimétique.
Face à ce modèle, l’enfant va chercher, non seulement à l’imiter, mais également à gagner son estime en lui montrant que lui aussi peut réussir. Quant à l’éventuelle responsabilité de la famille dans un échec scolaire, il est nécessaire de se pencher sur l’investissement du père dans la scolarité de son enfant.
En effet, comme c’est au père de séparer le nouveau-né de sa mère, c’est au père d’autoriser son enfant à grandir en le poussant à s’autonomiser, d’où l’importance que le père s’intéresse au travail scolaire de son enfant.
L’importance du rôle du père
C’est également le père qui construit la représentation de l’avenir de son enfant, voilà pourquoi des propos dépressifs de sa part créent une angoisse de l’avenir et plus particulièrement de la vie active chez son enfant. Grandir doit être considéré comment quelque chose de positif, surtout du point de vue du père qui doit stimuler un sentiment d’intégration futur dans la société chez son enfant. La figure paternelle est considérée par les enfants comme le gardien des lois. Les enfants dissipés à l’école ont besoin de constater que leur père s’intéresse à leur scolarité, et ainsi, qu’il fixe des lois même à l’école.
Lorsque l’échec scolaire survient à l’adolescence, ce qu’il faut comprendre c’est qu’en se mettant en échec scolaire, l’adolescent cherche à provoquer volontairement ses parents en se mettant en situation d’opposant à l’éducation. Dans ces cas là, il est utile de se souvenir que le rapport au savoir d’un élève dépend du rapport au savoir de ses parents.
D’ailleurs, si aujourd’hui, l’autorité des enseignants est autant remise en questions, c’est parce qu’elle n’est parfois pas reconnue par les parents. Dans ce cas, comment pourrait-elle l’être par les élèves ? Ainsi, lorsqu’un adolescent ne respecte pas ses professeurs et sombre dans l’échec scolaire, il est indispensable que les parents rendent aux enseignants leur légitimité.
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